Le réseau coopératif l’Adresse a récemment dévoilé les résultats d’une enquête menée auprès de ses 330 agences immobilières entre le 1er et le 10 avril 2025. Ce bilan immobilier du premier trimestre témoigne d’une reprise palpable du marché, bien que celle-ci demeure fragile. En effet, le nombre de compromis signés a progressé de 20 % par rapport à la même période l’année dernière. Tous les types d’acheteurs, y compris les investisseurs, se réengagent. Les marges de négociation se réduisent alors que le marché retrouve progressivement sa fluidité, soutenu par la baisse des taux d’intérêt des prêts. Dans ce contexte positif, 70 % des agences prévoient une dynamique accrue pour le reste de l’année.
Analyse du marché immobilier du 1er trimestre : Une reprise contrastée après des mois difficiles
Des dynamiques de marché inégales selon les régions
Le bilan immobilier du 1er trimestre 2025, révélé par le réseau l’Adresse, révèle des signaux encourageants, bien que variables. Avec une hausse globale de 20 % des compromis signés par rapport au premier trimestre 2024, le marché affiche une certaine vitalité. Cependant, cette reprise n’est pas uniforme. Près de 40 % des agences considerent le marché comme dynamique, alors que plus de 50 % constatent des fluctuations
Brice Cardi, Président de l’Adresse, souligne : “Ce premier trimestre, plutôt prometteur, s’est révélé atypique, avec un mois de janvier presque record dans certaines agences, suivi d’un ralentissement en février et mars, influencé par les congés et la météo.” Janvier 2025 a été marqué par une activité immobilière exceptionnellement forte, qualifiée de “quasi-record” par certains agences. Les mois suivants, février et mars, ont révélé un rythme plus irrégulier, influencé par les vacances scolaires et des conditions météorologiques fluctuantes. À Paris, par exemple, le beau temps a paradoxalement ralenti l’activité immobilière, beaucoup de Parisien choisissant de profiter de leurs week-ends plutôt que de se concentrer sur leurs projets immobiliers. Néanmoins, le bilan du premier trimestre reste globalement positif et les premiers jours d’avril renforcent cette dynamique de reprise.
Un trimestre peu conventionnel avec un démarrage solide
Disparités géographiques notables
Les zones connaissant une reprise marquée sont principalement les grandes métropoles qui ont récemment subi d’importants ajustements de prix. Le littoral continue également d’attirer, avec une activité soutenue. Cette hétérogénéité de reprise suggère un bilan immobilier contrasté selon les différentes régions, avec des agences situées dans des zones côtières et urbaines enregistrant des taux d’activité dépassant la moyenne nationale.
Le retour massif de tous les profils d’acheteurs
Les secundo-accédants en tête des acquisitions
Le bilan du 1er trimestre 2025 met en lumière le retour de tous les types d’acheteurs sur le marché. Les secundo-accédants, qui représentent 38,1 % des acquisitions, sont de retour en force après avoir reporté leurs projets en attente de conditions plus favorables. Ces acheteurs aguerris, vendant un bien pour en acquérir un autre, jouent un rôle clé dans la dynamique actuelle du marché.
La résurgence des primo-accédants
Les primo-accédants, représentant 36,2 % des acheteurs ce trimestre, bénéficient d’un climat plus favorable. En effet, les taux de crédit ont chuté, passant de 4,2 % à 3,40 % sur 25 ans en un an. Ce changement a significativement renforcé leur capacité d’emprunt. Aujourd’hui, un couple avec des revenus mensuels de 4 500 € peut emprunter 20 000 € de plus qu’en avril 2024 (300 000 € contre 280 000 €). Ce contexte plus accueillant, notamment avec un apport personnel réduit, a facilité leur accès à la propriété.
Brice Cardi précise : “Désormais, un apport de seulement 10 %, voire moins, est suffisant, ce qui représente 40 000 € pour un bien à 400 000 € !”
Cette évolution représente un tournant considérable pour le marché, étant donné que les banques exigeaient souvent 20 % d’apport personnel en 2024, ce qui pénalisait surtout les primo-accédants dans les grandes villes.
Le retour stratégique des investisseurs
Face à l’incertitude des marchés boursiers, les investisseurs (23,8 % des acheteurs) reviennent en force dans l’immobilier, perçu comme un refuge sécurisé. Dans certaines villes comme Toulouse ou Angers, les petites surfaces destinées à l’investissement locatif (T2 ou T3) se vendent parfois en un temps record. Ce phénomène illustre un des aspects les plus marquants du bilan immobilier du 1er trimestre 2025.
Des prix stables, mais des marges de négociation en baisse
Une stabilisation des prix après la correction
À l’encontre de certaines rumeurs de hausses de prix, le bilan immobilier du 1er trimestre 2025 met en exergue une stabilité générale. Moins de 5 % des agences du réseau l’Adresse observent une hausse des prix, principalement dans les zones littorales ou les secteurs très tendus où l’offre classique se fait rare. Dans d’autres zones, les prix ne montrent pas d’augmentation significative et les baisses sont également de plus en plus rares, suggérant ainsi une stabilisation post-correction.
Une réduction significative des marges de négociation
Un des changements les plus frappants de ce bilan immobilier concerne la diminution des marges de négociation. 30 % des agences réalisent maintenant des ventes sans négociation, en progression par rapport aux 5 % observés au quatrième trimestre 2024. Ce phénomène témoigne d’une évolution bénéfique, reflétant un alignement des ambitions des vendeurs avec la capacité d’achat des acquéreurs.
Brice Cardi analyse cette évolution : “De plus en plus de biens se vendent à leur prix affiché. Cela montre que les vendeurs prennent en compte les estimations des professionnels et respectent le prix de vente conseillé.”
Des négociations persistantes sur certains biens
En dépit de cette tendance, 70 % des agences rapportent encore des marges de négociation oscillant entre 4 % et 7 % sur le prix affiché. Pour un tiers d’entre elles, ces marges peuvent même atteindre 10 %, en particulier pour des biens avec un mauvais diagnostic de performance énergétique ou nécessitant d’importants travaux de rénovation.
Perspectives optimistes pour le reste de l’année 2025
Un optimisme croissant chez les professionnels immobiliers
Ce bilan immobilier du 1er trimestre se clôt sur des perspectives encourageantes pour le reste de l’année. Près de 70 % des agences du réseau l’Adresse anticipent un marché plus dynamique qu’en 2024, représentant une progression de 20 points par rapport aux prévisions de décembre 2024. De plus, 28 % prévoient une stabilité de l’activité, tandis que moins de 5 % redoutent un ralentissement.
Des conditions favorables, mais sous réserve
Cet optimisme est cependant contingent à deux éléments clés : le maintien de taux de crédit avantageux et l’absence d’un déclin du contexte économique. Les tensions liées à la hausse des droits de douane pourraient représenter un point de vigilance.
Brice Cardi conclut : “L’évolution des taux de crédit et de la dynamique économique sera déterminante, surtout dans un contexte international de tensions douanières.”
L’immobilier : un refuge sûr
Dans un environnement boursier volatil, l’immobilier confirme son statut de valeur refuge, comme l’illustre ce bilan du 1er trimestre. L’engagement actif des banques en matière d’acquisition de clients devrait soutenir la continuité de taux de crédit attractifs, malgré une conjoncture incertaine.
Brice Cardi conclut avec optimisme : “L’immobilier reste une valeur sûre en période d’incertitude économique. Avec des taux autour de 3-3,5 %, une offre suffisante de biens sur le marché, et des vendeurs prêts à réaliser des ventes raisonnables, c’est le moment idéal pour acheter !”