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Immobilier ancien : +16 % de transactions en 2025, véritable reprise ou simple illusion ?

Marché de l’immobilier ancien : hausse des transactions de 16% en 2025, une reprise réelle ?

Le secteur de l’immobilier ancien enregistre une dynamique positive au troisième trimestre 2025, avec une augmentation des transactions de 16% sur un an selon Laforêt Immobilier. Cette reprise est soutenue par une baisse des taux de crédit, qui se stabilisent à 3,08% en août 2025, et par une stabilisation des prix, qui avaient chuté de 7% entre 2023 et 2024. Néanmoins, l’offre reste limitée et le contexte économique demeure fragile. Alors, cette tendance est-elle vraiment pérenne ? Quels sont les freins qui subsistent ? Cet article explore les évolutions du marché immobilier, les variations des prix et les comportements des acheteurs pour dresser un état des lieux de cette reprise encore précaire.


À Retenir – Tendances du marché immobilier ancien en 2025

  • La demande pour l’immobilier ancien grimpe de 20% à l’échelle nationale.
  • Les transactions connaissent une hausse de 16% sur un an.
  • Les prix du mètre carré augmentent de 1,1%, atteignant 3 287 €/m², avec des disparités notables selon les régions.
  • Malgré une progression de 10% de l’offre, celle-ci reste insuffisante.
  • La reprise est fragile et conditionnée par l’évolution des taux d’intérêt, les tensions géopolitiques et la stabilité politique intérieure.

Comment la Demande sur le Marché de l’Immobilier Ancien Évolue-t-elle ?

La demande dans le secteur de l’immobilier ancien connaît un essor manifeste. En l’espace d’un an, les projets d’acquisition ont augmenté de 20% à l’échelle nationale, selon le Billet de Tendances Laforêt du troisième trimestre 2025. Cela témoigne d’un regain d’intérêt des Français pour l’immobilier. Notamment, Paris constate une hausse de 23%, l’Île-de-France de 20%, et les autres régions de 16%.

Cette montée en flèche peut être attribuée à plusieurs facteurs. D’abord, l’amélioration des conditions de financement joue un rôle crucial. Les taux de crédit sont passés de 4,20% en décembre 2023 à 3,08% en août 2025, selon l’Observatoire CSA/Crédit Logement. En outre, le retour des primo-accédants sur le marché de l’ancien dynamise considérablement les transactions et soutient la relance du secteur.


L’Attrait Renouvelé pour les Appartements

Les appartements concentrent désormais la majorité des intentions d’achat dans le secteur de l’immobilier ancien, avec une progression de 24% pour les appartements contre 17% pour les maisons. Cette tendance s’explique par le profil des primo-accédants et des investisseurs, qui privilégient l’embellissement urbain. Les coûts d’achat et d’entretien des maisons freinent encore de nombreux ménages, d’autant plus dans un contexte d’inflation où le budget doit être rigoureusement surveillé. Les appartements se distinguent par leur meilleure accessibilité géographique, notamment dans les centres urbains riches en opportunités d’emploi.

Par ailleurs, la demande pour les résidences secondaires dans l’immobilier ancien témoigne d’un redressement significatif. Elle attire des acquéreurs qui allient plaisir d’usage, flexibilité due au télétravail et potentiel de location saisonnière. Notons que cette catégorie d’acheteurs reste moins sensible aux variations de taux, car elle s’appuie davantage sur ses liquidités.


Le Rôle Crucial du Climat Médiatique

Le climat médiatique influence fortement l’évolution de la demande pour l’immobilier ancien. L’annonce d’une éventuelle remontée des taux, consécutive à la dégradation de la note française par l’agence Fitch, a poussé bon nombre d’acheteurs à agir rapidement. Parallèlement, les messages répétés sur les difficultés d’accès à la propriété ont stimulé un sentiment d’urgence. Ainsi, l’attentisme observé il y a un an cède place à un mouvement d’acquisition plus prononcé, les candidats à l’achat concrétisant leurs projets par crainte d’une hausse future des taux d’intérêt.


Pourquoi l’Offre Reste-t-elle Insuffisante ?

Face à une demande en plein essor, l’offre d’immobilier ancien n’arrive pas à se reconstituer. Bien qu’elle augmente de 10% sur un an, comme le confirme une tendance amorcée au début de l’année 2025, cette hausse demeure insuffisante pour compenser le déficit structurel de logements disponibles à la vente.

Les propriétaires ayant acquis leur bien à des prix élevés entre 2020 et 2022 montrent une certaine réticence à revendre, freinant ainsi le réapprovisionnement de l’offre sur le marché. Cette situation s’inscrit dans un cadre plus vaste : une pénurie persistante, une dynamique inégale selon les territoires et un profond déséquilibre lié à la faible construction neuve. En effet, le manque de logements neufs freine la mobilité résidentielle, ralentit le mouvement sur le parc ancien et concentre la demande sur les biens existants, intensifiant la pression sur le marché de l’immobilier ancien.


Disparités Géographiques de l’Offre

À Paris, le stock de biens anciens disponibles connaît une augmentation de 5% après une contraction de 8% sur un an fin juin 2025. Ce retournement témoigne d’une prise de conscience des propriétaires parisiens sur l’urgence de concrétiser leurs projets de vente. Dans le même temps, la demande retrouve un niveau soutenu et les établissements financiers réouvrent leurs portes aux crédits.

En Île-de-France, l’offre augmente de 12%, signe d’un déblocage progressif du marché. Dans les régions, la hausse atteint 9%, notamment dans les zones rurales et semi-rurales, où les propriétaires commencent à accepter des prix ajustés à la baisse. Cela permet à de nombreux vendeurs de compenser le coût de revente par des conditions d’achat plus favorables pour leurs futurs logements.


État des Transactions d’Immobilier Ancien

Les transactions connaissent une véritable dynamique positive avec une progression de 16% sur l’ensemble du territoire national de septembre 2024 à septembre 2025. À Paris, la hausse s’établit à 10%, les régions affichant 15% et l’Île-de-France en tête avec 21%. Cette reprise d’activité repose sur une offre mieux adaptée aux réalités du marché, les vendeurs prenant conscience de la nécessité de repositionner leur bien et de négocier face à des acheteurs de plus en plus nombreux et solvables.

Le Retour des Financements

La facilitation de l’accès au crédit relance également les transactions dans l’immobilier ancien. Après une période d’aversion, les banques assouplissent leur conditions et rendent de nouveau le financement plus accessible aux acquéreurs.

La Progrès des Ventes de Maisons

Les ventes de maisons affichent une hausse de 17%, contre 15% pour les appartements. Cette tendance marquée fait suite à des années de désamour envers les maisons, alors que les acheteurs se réorientent vers des espaces plus vastes et envisagent de quitter les centres urbains, soutenus par la montée en puissance du télétravail.


évolution des prix de l’Immobilier Ancien en France

Alors que le marché a connu deux années de recul consécutives, les prix de l’immobilier ancien enregistrent une hausse confirmée au troisième trimestre 2025. Au niveau national, les prix augmentent de 1,1% pour atteindre 3 287 €/m², illustrant un retour progressif vers un équilibre du marché.

Dynamiques Contrastées à Paris et en Île-de-France

À Paris, les prix de l’immobilier ancien augmentent de 1,7%, atteignant 9 649 €/m², avec 11 arrondissements désormais au-dessus de la barre symbolique des 10 000 €/m². En Île-de-France, la hausse est plus douce, avec une augmentation de 0,9%, portant le prix moyen à 3 958 €/m², principalement poussée par les maisons.


Délais de Vente et Marges de Négociation

Les délais de vente dans le secteur de l’immobilier ancien montrent tendance à la réduction, avec un temps moyen de 95 jours au niveau national, en diminution d’un jour par rapport à l’année précédente. À Paris, la situation est encore plus marquée avec des délais réduits à 76 jours.

Concernant la marge de négociation, elle s’établit désormais à 4,51%, tandis qu’à Paris, elle est descendue à 3,02%. Cela révèle un marché où les vendeurs reprennent le pouvoir, les écarts entre prix affichés et prix de vente finale se réduisant.

Profil des Acheteurs d’Immobilier Ancien

Les secundo-accédants dominent toujours le marché, représentant 50% des transactions dans le secteur. Bien que la part des achats pour résidences secondaires ait légèrement augmenté, elle reste largement inférieure aux niveaux des dix dernières années en raison d’un environnement fiscal peu incitatif.

Les primo-accédants, quant à eux, commencent à regagner du terrain. Ils représentent désormais 33% des transactions, encouragés par la stabilisation des taux et les prix ajustés. Néanmoins, les apports personnels demeurent un obstacle majeur pour beaucoup d’entre eux.

Perspectives pour l’Avenir

Le marché de l’immobilier ancien pourrait dépasser les 900 000 transactions en 2025, retrouvant ainsi son niveau normal, même si ce chiffre reste en deçà des pics observés après la pandémie. Les prix continueront probablement leur lent redressement, bien en dessous de 2% pour l’année, signalant un retour tranquille vers un meilleur équilibre.

Cependant, cette vision dépendra de plusieurs facteurs : l’évolution des taux d’intérêt, l’instabilité géopolitique, et la situation politique intérieure. Pour maintenir cette dynamique, des mesures ciblées en faveur des primo-accédants et des investisseurs seront essentielles, selon les recommandations d’experts du secteur.

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