Le dernier baromètre Lodgis du premier trimestre 2025 révèle un phénomène remarquable : la location meublée traditionnelle connaît une augmentation spectaculaire de 19 % en un an. Ce chiffre souligne une évolution significative des habitudes des locataires en France. Face à des réglementations de plus en plus strictes, les propriétaires migrent vers ce format plus flexible et lucratif, délaissant progressivement la location touristique à courte durée. La durée moyenne des séjours, désormais de 8 mois contre 7 mois il y a deux ans, souligne cette tendance. Comment cette transformation s’aligne-t-elle avec les besoins des locataires tout en offrant des avantages considérables aux propriétaires bailleurs ?
L’ascension fulgurante de la location meublée traditionnelle
Des chiffres révélateurs de la tendance
La location meublée traditionnelle devient une alternative de plus en plus prisée par les propriétaires et les locataires. Les statistiques du baromètre Lodgis de T1 2025 dévoilent une hausse impressionnante de 19 % de la demande en un an.
Ce regain d’intérêt est attribué à plusieurs facteurs clés. D’abord, le retour des investisseurs après une période calme relance le marché immobilier. Ensuite, les biens retirés temporairement pour rénovation énergétique font leur retour sur le marché. Enfin, les changements réglementaires et fiscaux incitent de nombreux propriétaires à privilégier la location meublée traditionnelle, délaissant la location touristique à courte durée.
“Nous observons plusieurs tendances qui expliquent le succès de la location meublée traditionnelle », souligne Alexis Alban, Président de Lodgis. “L’augmentation du nombre de biens disponibles est significative : le marché de l’immobilier se relève grâce à la reprise des investisseurs. De plus, les biens ayant bénéficié de travaux de rénovation énergétique rejoignent à nouveau le marché locatif.”
Locataires au long cours : la location meublée à un tournant
Une tendance nette se dessine. À l’échelle nationale, les baux de résidence principale affichent une augmentation moyenne de 9,9 points. Pour les étudiants, les baux de résidence principale progressent plus doucement, avec +2,3 points. À Paris, les hausses atteignent jusqu’à 12,1 points pour les Des tendances locatives en pleine évolution
Un des faits marquants issu du baromètre Lodgis T1 2025 est l’allongement des durées de séjour, atteignant près de 8 mois (7,9 mois). Une augmentation de 9,4 % par rapport à T1 2024 (7,2 mois).
Notamment, les différences entre Paris et les autres régions tendent à s’atténuer. À Paris, la durée de location a augmenté d’un mois en un an pour atteindre 7,5 mois. En régions, les séjours tournent autour de 10,5 mois. Cette convergence témoigne d’une stabilisation du marché locatif traditionnel au niveau national. Les locataires optant pour la location meublée traditionnelle évoluent également. Selon le baromètre Lodgis T1 2025, près de 50 % des locataires sont français, suivis par 9 % d’Amérique du Nord et 3 % d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Asie.
À Paris, on constate une augmentation des locataires français (+3,1 points) et européens (+1,3 point), alors que la proportion des locataires nord-américains et asiatiques diminue. En région, plusieurs variations se présentent avec de légères hausses chez les locataires européens, tandis que la part des locataires français reste massive (80,4 %). Le marché locatif dans la région parisienne voit un regain d’activité au T1 2025, avec une plus grande part de locations signalée par Lodgis par rapport à l’année précédente. Les professionnels en mobilité, représentant désormais 59,1 % des locataires, font leur grand retour.
Cela est en partie dû à l’anticipation liée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, les propriétaires ajustant leurs loyers pour maximiser leurs retours sur investissement pendant cette période d’afflux de demande. Cependant, le flux des séjours professionnels a diminué, de nombreuses entreprises optant pour des reports de déplacements en évitant les coûts élevés durant cet événement exceptionnel. Le marché tend alors à retrouver son équilibre, favorable à la fois aux locataires et aux bailleurs.
À Paris intra-muros, un loyer mensuel pour un logement de 40 m² s’élève en moyenne à 1 658 €, soit 41,46 € par m², avec une augmentation modeste de 0,5 %. Dans le reste de l’Île-de-France, il atteint 1 439 €, soit 35,98 € par m², augmentant de 1,3 %. Une autre caractéristique notable est la prédominance des studios, qui constituent 47,7 % des locations meublées au T1 2025, en hausse de 1,4 point par rapport au premier trimestre précédent. Ensemble, les studios et T1 représentent plus de 85 % des locations, ce qui illustre la tendance vers des logements compacts et bien situés. Cette étude repose sur des données observées du 01/01/2025 au 31/03/2025, utilisant un échantillon de plus de 10 000 logements meublés sous gestion et environ 5 000 nouvelles locations par an, à travers des zones clés telles que l’Île-de-France, Lyon, Bordeaux, et Toulouse. Ce dernier a été confronté à un échantillon équivalent pour 2024. Cette flambée est due à la réintégration de biens sur le marché, au retour des investisseurs, ainsi qu’à de nouvelles réglementations qui poussent les propriétaires vers des formats plus sécurisés. Pour un T2 de 39 m² à Paris 15, la location meublée traditionnelle affiche une rentabilité nette de 4,8 %, surpassant ainsi les 3,7 % en location vide et 2,6 % en location touristique. Cette disparité incite de plus en plus de propriétaires à choisir ce format. Les périodes de séjour sont en progression, augmentant de 6,8 mois à 7,9 mois entre 2022 et 2025, avec un comblement de l’écart entre Paris et les régions. La majorité des locataires sont des professionnels en mobilité (59,5 %), suivis par les étudiants (35,3 %), avec une forte proportion de locataires français (près de 50 %), et des variations selon les villes. Pour un appartement de 40 m², le loyer peut atteindre 1 658 € à Paris et descendre à 553 € à Toulouse. Ces fluctuations sont dues à l’offre locative variable et aux préférences des locataires.Un allongement des durées de séjours
Évolution des profils de locataires
Des dynamiques régionales contrastées
Paris et Île-de-France : un marché redynamisé
Stabilisation après l’effervescence olympique
Disparités dans l’évolution des loyers
Le règne des petites surfaces sur le marché parisien
Sources
FAQ sur la location meublée traditionnelle
Quelles raisons expliquent la hausse de 19 % de la location meublée traditionnelle en 2025 ?
Comment se compare la rentabilité d’une location meublée traditionnelle aux autres types ?
Comment les durées de séjour évoluent-elles dans la location meublée traditionnelle ?
Qui sont les locataires principaux des logements meublés traditionnels ?
Comment les loyers varient-ils selon les villes en location meublée traditionnelle ?
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