Une étude récente réalisée par Catella Residential en collaboration avec l’institut YouGov révèle que l’investissement immobilier demeure une véritable valeur refuge pour 67 % des Français en 2025, malgré un environnement économique incertain. Menée fin février auprès d’un échantillon représentatif, cette enquête met en avant les critères d’achat, le profil type des acquéreurs, ainsi que les mesures nécessaires pour revitaliser le marché. Bien que seulement un quart des participants envisagent d’acheter prochainement, le besoin urgent de réformes ciblées, comme une réduction des taux d’intérêt ou un élargissement du prêt à taux zéro, devient palpable. Cette étude propose un tableau détaillé d’un marché immobilier en pleine évolution.
L’immobilier : une valeur refuge face à des projets restreints
Dernier baromètre de Catella Residential révèle une confiance notable des Français dans l’investissement immobilier en 2025. En effet, 67 % des personnes interrogées perçoivent l’immobilier comme une valeur refuge. Ce constat est particulièrement présent chez les 25-44 ans, notamment au sein des 25-34 ans, où 34 % demeurent locataires, un chiffre supérieur à la moyenne nationale de 24 %.
Cependant, cette confiance ne se traduit pas toujours en actions concrètes. En effet, seuls 25 % des sondés envisagent un projet d’acquisition dans les mois à venir. Cette retenue est le reflet des tensions économiques et fiscales, ainsi que des incertitudes concernant les conditions d’octroi de crédits.
« En 2025, l’immobilier représente toujours une valeur refuge pour la majorité des Français, mais accéder à la propriété reste un véritable défi », analyse Nadir Benabed, Directeur Général de Catella Residential.
Critères essentiels pour l’investissement immobilier en 2025
En matière d’investissement immobilier, le budget se classe en tête pour 68 % des Français. Ce critère est d’autant plus crucial pour les CSP+ âgés de 35 à 54 ans ayant un crédit en cours.
La localisation constitue également un critère déterminant, avec 53 % des répondants la considérant essentielle. Ce critère est particulièrement valorisé dans les zones urbaines, notamment dans les grandes villes. En parallèle, la taille du bien prend de l’importance pour les ménages modestes ; ainsi, 40 % des CSP moins favorisées la placent en priorité, contre 35 % pour la moyenne nationale.
Enfin, un critère émergent est celui de la performance énergétique. Aujourd’hui, 36 % des Français l’identifient comme crucial lors de leur décision d’achat. Toutefois, ce pourcentage atteint 44 % chez les plus de 55 ans, démontrant une sensibilité générationnelle accrue à cet enjeu environnemental. Les jeunes prennent également conscience de l’importance de la gestion durable de l’eau, avec 25 % des 25-34 ans qui considèrent ce facteur comme important.
Qui sont les acheteurs en 2025 ?
L’étude dresse un profil type de l’acheteur potentiel en 2025. Il s’agit typiquement d’un homme de 25 à 44 ans, appartenant à une catégorie socio-professionnelle supérieure (CSP+) et vivant en couple avec enfants. Il aspire avant tout à acquérir sa résidence principale dans l’ancien. Ce portrait témoigne d’une stratégie patrimoniale claire axée sur la sécurisation du capital et l’ autonomie résidentielle.
Les préférences varient selon le statut du crédit :
- Les ménages ayant remboursé leur crédit se tournent vers des biens neufs, recherchant confort et normes environnementales.
- Ceux avec un crédit en cours préfèrent l’ancien, souvent plus abordable.
Ce décalage met en lumière une adaptation stratégique à la conjoncture financière et fiscale actuelle.
Le rôle crucial des taux d’intérêt
Le principal vecteur identifié pour stimuler l’investissement immobilier en 2025 est la baisse des taux d’intérêt, plébiscitée par 61 % des répondants, et jusqu’à 66 % chez les plus de 55 ans et les CSP+. Ce signal fort traduit des attentes importantes vis-à-vis des politiques monétaires.
« L’étude démontre que la réduction des taux d’intérêt est la mesure la plus efficace, apportant un soutien à l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) », affirme Nadir Benabed, plaidant en faveur d’ajustements concrets du cadre fiscal.
Les autres leviers sont jugés moins déterminants :
- 34 % des participants soutiennent les incitations fiscales, notamment ceux n’ayant jamais eu de crédit ou l’ayant déjà remboursé.
- Les couples se montrent sensibles à une fiscalité avantageuse (41 % contre 37 % en moyenne).
- À l’inverse, les 18-24 ans restent peu réceptifs aux mesures financières, manquant de connaissances ou de moyens pour se projeter.
« Il est impératif de reconsidérer le régime fiscal des bailleurs privés et de réduire l’imposition sur les revenus fonciers », suggère Nadir Benabed, évoquant l’idée d’un prélèvement forfaitaire unique.
Les disparités régionales sur le marché immobilier
L’étude met en évidence un décalage structurel majeur sur le marché immobilier en Île-de-France. Près de 23 % des habitants de la région signalent un manque d’offre de logements, contre seulement 19 % à l’échelle nationale. Cette pénurie s’explique par des prix très élevés et une forte pression démographique, touchant particulièrement les 25-34 ans, un groupe très actif dans les projets d’acquisition.
« Avec près d’un quart des répondants indiquant un manque de disponibilités en Île-de-France, le marché immobilier francilien est particulièrement tendu », analyse Alexandre Chambault, Directeur commercial de Catella Residential.
Alexandre précise également que les difficultés du marché depuis deux ans ont ralenti les mises en vente, en particulier à travers la vente en bloc, aggravant ainsi la pénurie.
« Associés à des taux d’intérêt en baisse, ces éléments contribuent à la reprise que nous observons depuis octobre 2024 », conclut Alexandre Chambault, optimiste quant à l’évolution du marché en Île-de-France.
Conclusion : L’immobilier en 2025, un opportunité encore à saisir
L’investissement immobilier en 2025 demeure un pilier de confiance pour les Français, mais il ne suffit plus à lui seul à susciter l’acte d’achat. Les exigences budgétaires, les incertitudes fiscales et les disparités territoriales sont autant de défis à surmonter. Néanmoins, des signaux de reprise sont bel et bien présents : baisse des taux d’intérêt, regain d’intérêt de la part des jeunes actifs, et montée en puissance des critères environnementaux. Pour transformer cette confiance latente en actions concrètes, les acteurs du marché et les décideurs publics devront conjuguer incitations financières, simplification fiscale, et adaptation de l’offre. L’étude de Catella Residential illustre clairement : le temps est venu de réconcilier désir d’achat et conditions d’accès.