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Reprise des transactions immobilières en France : découvrez les tendances à surveiller !

Le marché immobilier français a affronté une crise majeure, provoquant une chute dramatique des ventes de logements anciens et neufs en 2023 et 2024. Cependant, une étude récente de Xerfi révèle le début d’une reprise modérée, soutenue par des conditions d’emprunt améliorées et des réformes structurelles. Les agences immobilières traditionnelles et les promoteurs respirent un peu après des années éprouvantes. Mais quelles approches adopter pour profiter pleinement de cette reprise ? Cet article se penche sur les perspectives et stratégies envisagées pour revitaliser le marché immobilier.

Une reprise très attendue des transactions immobilières après une crise historique

Les années 2023 et 2024 ont marqué un tournant pour le marché immobilier en France, avec une chute brusque des transactions. D’après Xerfi, on a constaté une baisse de 30 % dans le secteur de l’ancien et de 50 % dans le neuf. Cette contraction est le résultat d’une combinaison de facteurs, dont l’augmentation des taux d’intérêt, l’inflation et le renforcement des critères pour l’accès au crédit.

Néanmoins, 2025 pourrait annoncer le début d’un redressement, selon Vincent Desruelles, directeur d’études chez Xerfi : « Les ventes de logements anciens devraient enregistrer une croissance de 13 % par an jusqu’en 2026, grâce à des conditions d’emprunt plus favorables et un assouplissement des politiques bancaires. »

Le secteur du neuf reste encore bien en deçà des niveaux d’avant la crise, mais bénéficie de réformes significatives, telles que le recentrage du zonage A/B/C, qui élargit l’accès au prêt à taux zéro pour les primo-accédants. De plus, d’autres mesures pourraient être mises en place en 2025 pour simplifier l’obtention des permis de construire, apportant un soutien essentiel aux promoteurs.

En 2024, le nombre de transactions dans l’ancien est tombé sous le seuil inquiétant des 800 000 unités, une statistique alarmante pour le secteur.

Vincent Desruelles conclut : « Les professionnels du secteur vont pouvoir respirer grâce au retour progressif des acheteurs sur le marché, favorisé par des prix stabilisés et des crédits plus accessibles. »

Les acteurs traditionnels face à une mutation du marché immobilier

Agences immobilières : des résistantes en recherche d’innovation

Les agences immobilières traditionnelles ont su mieux faire face à la crise, grâce à une offre de services variée et à une présence locale solide. En particulier, l’administration des biens, qui génère des revenus récurrents, a aidé ces agences à minimiser les pertes. Cependant, cette stabilité ne doit pas masquer les pertes globales : entre mai 2023 et avril 2024, plus de 1 100 agences ont fermé leurs portes, selon la FNAIM.

Selon Xerfi, le groupe Arche (composé de Laforêt, Century 21, Guy Hoquet et Nestenn) demeure le leader du secteur, avec 2 500 agences représentant environ 15 % des ventes sur l’ensemble du marché.

Réseaux mandataires : un segment de marché sous pression

En parallèle, les réseaux mandataires, représentant environ 190 structures et 48 000 agents indépendants, ont également subi les conséquences de la crise. Les cinq plus grands réseaux, tels que IAD France, Safti et BSK Immobilier, totalisent plus de 60 % des effectifs d’indépendants. Cependant, leur effectif a diminué de 5 % en 2024, conséquence directe de la baisse du volume d’activité qui dure depuis 2022, impactant leur rentabilité et leur attractivité.

Néoagences et iBuyers : des modèles en déclin

Les néoagences et iBuyers, qui promettaient des modèles innovants à honoraires réduits, peinent à s’imposer sur le marché français. Certaines entreprises comme Les Agences de Papa ont dû cesser leurs activités ou réorienter leur modèle vers des pratiques plus classiques. Ce constat illustre les difficultés à maintenir des marges suffisantes sur un marché en contraction.

Ventes entre particuliers : une stabilité à nuancer

Les transactions entre particuliers, bien que relativement stables, ont du mal à rivaliser avec l’offre professionnelle. Il convient de noter que des plateformes d’annonces telles que Leboncoin (13 millions de visiteurs uniques mensuels) et PedroJuan (8 millions) dominent le marché. Toutefois, Bien’ici, lancé en 2015, s’impose progressivement comme un acteur incontournable tant pour les professionnels que pour les particuliers.

Cette évolution du paysage concurrentiel met en lumière les défis auxquels se heurtent les acteurs traditionnels et innovants. Si certaines agences et plateformes réussissent à résister, d’autres modèles doivent encore prouver leur viabilité dans un contexte économique incertain.

Les leviers de croissance pour revitaliser le marché immobilier

Digitalisation : un moteur essentiel

Pour rester compétitifs, les acteurs du secteur immobilier investissent massivement dans la transformation numérique. La dématérialisation des documents, la signature électronique et les visites virtuelles deviennent des standards essentiels. De plus, l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle clé, offrant une expérience client personnalisée et dynamique. Par exemple, le réseau Nestenn a intégré un chatbot basé sur l’IA, capable d’interagir contextuellement avec les clients potentiels. Ces innovations technologiques augmentent la productivité des agences tout en améliorant leur attractivité auprès des clients, facilitant ainsi les transactions immobilières.

Services innovants pour séduire les acheteurs

Les agences cherchent également à se démarquer en proposant une gamme enrichie de services. Par exemple, Guy Hoquet a initié un partenariat avec le courtier Meilleurtaux, permettant aux acheteurs d’évaluer rapidement leur capacité d’emprunt et la viabilité de leur dossier avant de conclure une transaction. Cette initiative renforce la fidélité des clients tout en simplifiant le processus d’achat.

Expansion géographique : un levier à double tranchant

L’accroissement de la couverture géographique demeure un levier de croissance privilégié pour les réseaux franchisés et les réseaux mandataires. Cependant, les difficultés économiques de ces deux dernières années ont freiné cette démarche. Par exemple, Laforêt Immobilier a perdu près de 100 agences entre août 2023 et août 2024, tandis que le réseau IAD a connu une réduction de 2 000 conseillers au cours de la même période.

Face à ces défis, les intermédiaires explorent des voies de différenciation, que ce soit par l’innovation, la diversification, des partenariats stratégiques ou la digitalisation. Les acteurs du marché s’attachent également à soigner leur image afin de rester présents à l’esprit des futurs vendeurs lorsqu’ils envisagent de céder leur bien immobilier.

La reprise du marché immobilier apporte un nouvel élan aux professionnels. Pour transformer cette embellie en succès durable, il est essentiel d’investir dans l’innovation, d’exploiter les bénéfices de la digitalisation et de répondre aux attentes croissantes des acheteurs. À terme, un soutien étatique renforcé sera crucial pour stabiliser et pérenniser cette dynamique, en particulier dans le secteur du logement neuf.

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