Selon Finance Conseil, le paysage immobilier français entre dans une phase de normalisation prometteuse. Grâce à une diminution des taux d’intérêt et à une stabilisation des prix, cette année s’annonce favorable tant pour les emprunteurs que pour les investisseurs. Ce tournant est accompagné d’une augmentation de la capacité d’emprunt et des volumes de crédits, apportant ainsi une meilleure visibilité aux acteurs du secteur. Quels sont donc les leviers de cette évolution et ses perspectives pour les primo-accédants ? Explorons les clés de cette transformation du marché immobilier.
Une nouvelle dynamique grâce à la baisse des taux d’intérêt
En 2025, le marché immobilier français bénéficie d’une réduction significative des taux d’intérêt, le tout dans le cadre d’une politique monétaire accommodante de la BCE. Les taux moyens sur 20 ans ont chuté de 4,02 % en janvier 2024 à 3,20 % en janvier 2025, traduisant une baisse moyenne de 0,82 point. Cette tendance a permis une amélioration notoire des budgets d’emprunt des ménages.
Amélioration du pouvoir d’achat : un exemple significatif
D’après Finance Conseil, pour une mensualité de 1 600 euros sur 25 ans, les emprunteurs sont désormais en mesure d’obtenir 300 000 euros, réalisant ainsi une diminution de 139 euros de leur mensualité par rapport à 2024. Cela engendre une économie totale d’environ 41 700 euros en intérêts sur la durée du prêt.
Sophie HO THONG, DGA de Finance Conseil, commente : « La baisse des taux, combinée à celle des prix immobiliers, représente une occasion unique pour les ménages d’optimiser leur pouvoir d’achat tout en bénéficiant de conditions de financement plus attrayantes. »
Les primo-accédants : moteurs de la reprise immobilière
Les primo-accédants jouent un rôle clé dans la revitalisation du marché de l’immobilier. Nous constatons donc un changement dans leur profil financier, leur permettant de mobiliser davantage d’apport personnel</div><div class=glossaryItemBody>L’apport personnel constitue la somme d’argent que l’emprunteur utilise pour financer une partie d’un achat immobilier, diminuant ainsi le montant du prêt requis.</div> »>apport personnel. En janvier 2025, leur apport moyen a atteint 38 655 euros, traduisant une hausse de 14 % par rapport à 2024.
Parallèlement à leur apport croissant, les primo-accédants connaissent également une légère augmentation de leurs revenus (+3 %), atteignant en moyenne 3 718 euros par mois. Cette progression leur permet de demander des crédits plus élevés malgré l’allongement de la durée d’emprunt, qui passe de 23,5 mois à 24 mois en moyenne.
Sophie HO THONG déclare : « Les primo-accédants ont clairement renforcé leur capacité d’achat, ce qui est crucial pour revitaliser le marché. Nous observons aussi une meilleure préparation de ces ménages, avec des apports plus conséquents et des projets immobiliers plus structurés. »
Un équilibre escompté sur les prix et les volumes de transactions
Finance Conseil anticipe un retour à une certaine stabilité sur le marché immobilier, tant en termes de prix que de volumes de transactions. En 2025, le nombre de transactions dans l’ancien pourrait ainsi atteindre 850 000, marquant une progression par rapport à 2024.
Cependant, certaines régions voient des baisses de taux plus marquées, notamment la Nouvelle-Aquitaine Nord (-1,05 point) et la Loire-Atlantique Vendée (-0,84 point). Ces diminutions suscitent l’attention des investisseurs et contribuent à maintenir l’équilibre du marché.
Sophie HO THONG précise : « Ces ajustements régionaux reflètent les dynamiques locales, mais ils s’inscrivent dans une tendance plus générale vers une stabilisation des prix et des taux à l’échelle nationale. »
Les clés pour renforcer une reprise durable
Afin de consolider cette normalisation du marché immobilier, Finance Conseil suggère plusieurs ajustements tant politiques que réglementaires.
- Élargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Un soutien est nécessaire pour les primo-accédants à l’échelle nationale, notamment dans le neuf.
- Promotion de la rénovation énergétique. Encourager les travaux via des crédits à taux préférentiels et des incitations fiscales.
- Assouplissement des critères de solvabilité. Inclure davantage le reste à vivre dans le calcul des capacités d’endettement.
Sophie HO THONG conclut : « L’année 2025 sera celle de l’équilibre, mais pour garantir cette reprise, il est impératif que les autorités publiques apportent un soutien concret aux acteurs du marché. »
La normalisation du marché immobilier en 2025 repose sur des fondations solides : baisse des taux, augmentation de la capacité d’achat et soutien aux primo-accédants. Toutefois, pour maintenir cette dynamique, des ajustements politiques et réglementaires seront cruciaux. Avec une approche collaborative, 2025 pourrait bien incarner le commencement d’un nouvel équilibre soutenable pour l’immobilier en France.